identité nationale ..réflexions
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Comme vous le savez, le sarkozysme dévoilant peu à peu sa véritable identité, voilà que notre président nous a gratifiés hier de sa vision de l'identité nationale, délivrant un couplet sur le rôle de la terre dans la définition de cette "identité nationale". C'est parti!
"La France a un lien charnel avec son agriculture, et j'ose le mot, avec sa terre".
"Le mot terre a une signification française. J'ai été élu pour défendre l'identité nationale française".
"Ces mots ne me font pas peur. Je les revendique".
"La terre fait partie de l'identité nationale française et cette identité nationale française est constituée notamment par le rapport singulier des Français avec la terre".
"Toutes les familles de France ont des grands-parents qui, à un moment ou un autre, ont travaillé la terre. L'agriculture a façonné nos paysages. L'agriculture a donné à la France une partie de son âme. C'est avec ces convictions que nous allons ensemble œuvrer pour l'avenir de notre agriculture".
offrons à Eric Besson et à notre président quelques pages de Renan
« Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. "........................................................
« Je me résume, Messieurs. L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté, elle est légitime, elle a le droit d’exister. Si des doutes s’élèvent sur ses frontières, consultez les populations disputées. Elles ont bien le droit d’avoir un avis dans la question. Voilà qui fera sourire les transcendants de la politique, ces infaillibles qui passent leur vie à se tromper et qui, du haut de leurs principes supérieurs, prennent en pitié notre terre à terre. « Consulter les populations, fi donc ! Quelle naïveté ! Voilà bien ces chétives idées françaises qui prétendent remplacer la diplomatie et la guerre par des moyens d’une simplicité enfantine ». - Attendons, Messieurs ; laissons passer le règne des transcendants ; sachons subir le dédain des forts. Peut-être, après bien des tâtonnements infructueux, reviendra-t-on à nos modestes solutions empiriques. Le moyen d’avoir raison dans l’avenir est, à certaines heures, de savoir se résigner à être démodé